lundi 26 novembre 2012

Les outils web pour votre groupe de musique




Maintenant que votre groupe est bien démarré, que vous avez rassemblé une bonne équipe, que vous bâtissez votre répertoire musical, il commence à être temps de mettre votre groupe de musique sur le web. Si éventuellement votre désir en tant qu’organisation musicale est de faire des spectacles et/ou de produire votre musique, il vous faudra à un certain moment devenir visible sur Internet. Ne pas se servir de ce moyen de communication serait vous priver d’une ressource incroyable.

Si vous souhaitez donner de la visibilité à votre groupe, il vous faudra créer une page ou un site web pour votre groupe. Le premier réflexe que vous devriez avoir est, au minimum, vous créez une page d’artiste sur un site comme Facebbok et myspace. Ainsi, vous pourrez vous connecter à vos fans, bars et autres membres de l’industrie. Ce n’est pas très compliqué à faire et cela peut contenir beaucoup d’informations utiles sur le groupe. Cela peut devenir en quelque sorte le CV du band, sa carte de visite. Voici d’ailleurs un exemple concret.

Il est aussi possible de s’abonner à des sites davantage spécialisés dans le domaine musical et d’y créer une page qui vous permettra de vous joindre au milieu artistique. Le site Reverbnation est un très bon exemple. Après avoir créé une page, cela vous permet de transmettre vos informations à des producteurs ou des salles de spectacle sous le format d’un dossier de presse électronique. Il y a même un système de classement interne au site qui classe les groupes de musique selon leur style de musique et l’interaction qu’ils ont créé sur le site (cela n’a rien à voir avec la popularité du groupe). Voici de nouveau l’exemple du groupe précédent sur reverbnation. Ce site est très utile pour les groupes, et comme pour la plupart des sites de réseaux sociaux, il peut se relier avec d’autres sites comme Facebook et myspace. Il vous permet même de vendre votre musique en ligne.

Si vous souhaitez monter votre visibilité d’un autre cran, il faut un site web pour votre groupe. À faible coût, vous pouvez gratuitement vous abonner à des sites qui offrent des modèles de page web ainsi qu’un hébergement de base. Cela peut très bien être suffisant pour un groupe amateur. Toutefois, si vous souhaitez être mieux équipé et paraître plus professionnel, vous devrez penser à investir un peu d’argent sur votre page. À un  relativement faible coût, vous pouvez par exemple vous abonner au site Bandzoogle, un site qui propose des pages web pour les groupes de musique. Sinon, vous devrez investir dans la création d’un site web. Encore une fois, voici l’exemple de notre groupe du début.

Si nous montons la barre encore, il est possible de faire jouer votre musique sur des stations radio Internet. Il existe de nombreuses stations de radio sur Internet où il est possible de proposer votre musique, même si votre musique n’est pas officiellement distribuée, entre autres, le site de la Grosse Radio en France est un bon exemple. Nous en reparlerons dans un prochain billet.

En terminant, je ne pourrais passer sous silence l’impact de certains sites sur la visibilité d’un groupe. Dans un billet précédent, j’ai déjà parlé des sites de petites annonces qui permettaient la recherche de musiciens, ces mêmes sites vous permettent également de vous afficher comme groupe de musique pour offrir vos services. Également, des comme voir.ca et QuebecPunkScene vous permettent d’afficher votre groupe gratuitement et par le fait même, de le publiciser. De plus, un nouvel outil vient d'arriver sur le net, il s'agit du site Le Local. C'est un site qui fourni une multitude d'information et de liens pour aider les groupes de musique.

Internet est donc un outil incontournable pour les groupes d’aujourd’hui. Si vous êtes réfractaire à l’utiliser, vous nuisez à votre progression. Si vous n’êtes pas habile avec Internet, je vous suggère fortement de trouver une connaissance qui pourra vous aider, vous ne pouvez pas passer à côté de ce plus pour votre groupe.

Encore un autre mot de passe!



En entrant au bureau ce matin, la première chose que mon ordinateur m’a demandé c’était de lui trouver un nouveau mot de passe. En fait, mon ordinateur a eu la bonté de me donner un délai de deux semaines, après quoi je serai forcé de le changer. Situation banale vous me direz, qui nous arrive tous régulièrement. C’est vrai! La situation est banale et c’est très usuel de changer son mot de passe. Par contre, cela peut devenir un fardeau à gérer lorsque vous avez beaucoup de noms d’utilisateur et de mots de passe.

J’ai personnellement une page pleine de noms d’utilisateurs et de mots de passe. Il me les faut! Ce sont mes accès à mes comptes financiers,  mes comptes d’utilisateurs sur des sites de compagnies avec lesquelles je fais affaire, mes accès à des forums, blogues, et autres sites nécessitant un accès protégé. Certains noms et mots de passe sont semblables, mais la plupart diffèrent, et cela, pour différentes raisons.

Tout comme moi, votre moment préféré devant un ordinateur est certainement lorsque vous remplissez un formulaire d’une procédure d’inscription à un site « sarcasme ». Ce qui a déjà été pour moi la goutte qui a fait déborder le vase et qui a fait que je ne me suis pas inscrit. Tout comme moi, vous avez  probablement vécu des situations qui vous ne permettaient pas d’utiliser le nom d’utilisateur de votre choix. On vous proposait alors des variations de ce que vous vouliez prendre comme nom (steve1234, levesque34, etc.). À cela s’est ajoutée l’imposition d’une nomenclature particulière pour votre mot de passe, soit avec majuscules ou sans majuscule et avec ou sans des chiffres dans votre mot de passe. De surcroit, après un certain temps certains sites vous demanderont de changer votre mot de passe. Donc, après un certain temps et un certain nombre d’inscriptions, vous vous retrouvez avec une multitude d’inscriptions, une multitude d’identités.

Nous sommes sauvés! Il existe maintenant des unificateurs d’identité. En vulgarisant le tout, il s’agit d’application qui permette de vous connecter à plusieurs de vos comptes sécurisés en utilisant un seul point d’accès. Il est donc maintenant possible de s’abonner à un site et de se servir de cette connexion pour s’authentifier à l’entrée d’autres sites. OpenID en est un exemple. En créant un compte avec OpenID, vous obtenez un URL à votre nom qui vous permettra de vous connecter à plusieurs sites tels que Flickr, Blogger et myspace sans nécessiter de créer un compte d’utilisateur sur le site.

Facebook connect est un autre bon exemple. Celui-ci vous permet de vous connecter à certains sites, ou zones protégées (blogue, forums, etc.) sans avoir besoin de vous créer un compte utilisateur. Voici un petit tutoriel pour mieux en comprendre le principe. Il faut bien entendu avoir un compte Facebook car cette application utilise vos informations Facebook pour vous identifier. Bien que cette application est facile à utiliser pour un utilisateur normal, elle est assez ardue à implanter sur un site si vous en êtes le gestionnaire, et que vous n’avez des connaissances avancées en programmation.

Ces applications rendent donc plus facile vos connexions à vos sites préférés, cela, bien que beaucoup de sites ne font pas partie de ce réseau, et qui vont probablement demeurer ainsi pour un bon bout de temps encore. C’est le cas de la majorité des institutions financières. Il faut prendre en considération que la sécurité liée à l’utilisation de ce genre de compte n’est pas encore à toute épreuve, il existe des risques d’attaques tels que le hameçonnage, comme en fait foi cette présentation de Rohit Srivastwa. D’ailleurs, bien qu’il recommande l’utilisation de ce site, il ne le recommande pas pour vos connexions avec les institutions bancaires.

Je crois qu’il faut demeurer vigilant avec l’utilisation de ces applications, comme avec tout ce que l’on fait sur Internet, mais ces applications vont définitivement faciliter nos connexions futures.

Faire partie d’un band de musique



Récemment j’ai débuté une série de billets sur les groupes de musique amateurs au Québec. Dans mon dernier billet j'ai donné quelques conseils pour des débutants qui désiraient démarrer dans la musique et faire partie d’un groupe ou en créer un. Dans ce présent billet, de discuterai des difficultés liées au maintien en vie du band, en particulier, je vais élaborer sur certains comportements abrasifs qui peuvent nuire à votre band.

Vous êtes donc au début de votre band! Vous avez rencontré les autres musiciens, vous avez probablement eu un premier « jam » ensemble, vous semblez bien vous entendre et connecter musicalement ensemble. Notez qu’il est encore tôt pour dire que vous avez un band! Que ce soit à la première rencontre, ou à une rencontre subséquente, il peut arriver qu’un musicien laisse tomber sans vraiment laisser d’avis. Et cela est malheureusement courant, comme en fait foi ce commentaire sur un forum.

Mais restons positifs et disons que c’est bien parti! C’est maintenant que le vrai test va commencer, car bien qu’il faut avoir des affinités musicales entre les musiciens et que celles-ci peuvent mises à l’épreuve dès les premières pratiques, c’est avec le temps que vont se tester les affinités sociales et le professionnalisme des musiciens.

Maintenir un groupe de musique en vie est souvent un défi, car cela dépend de tout le monde. Dans le domaine de la musique, même pour la musique amateur, vous pouvez parfois tomber sur de drôles de phénomènes. Ce n’est pas tout d’avoir d’excellents musiciens dans son groupe, il faut aussi bien s’entendre. Même que, il vaut mieux parfois choisir des musiciens dans la moyenne, mais avec qui on va bien s’entendre, plutôt que de choisir le maître musicien avec une attitude. Il est courant de rencontrer des musiciens qui sont plus « difficiles à vivre » que les autres. Il existe certains modèles types de musiciens qui peuvent rendent la survie d’un groupe difficile, en voici quelques-uns.

La princesse

Certains musiciens, couramment appelé les « princesses » s’imaginent déjà comme des vedettes et ne voudrons pas toujours mettre les efforts, normalement dévolus aux musiciens d’un groupe amateur, et s’attendrons à être pris en charge par les autres.  Entre autres; ils n’aideront pas les autres musiciens à transporter l’équipement du groupe, ils s’attendront même à ce que leur propre équipement soit transporté par d’autres. Ils seront souvent en retard aux pratiques et arriveront à la dernière minute aux spectacles. À la fin d’un spectacle, contrairement aux autres musiciens qui vont rencontrer le public, mais qui vont aussi ramasser leur équipement, la princesse ne ramassera rien et laissera les autres musiciens le faire pour lui.

La princesse sera souvent un très bon musicien. Ce sera en fait la raison pour laquelle son comportement sera toléré par les autres. Les autres musiciens vont parfois acheter la paix en le laissant agir ainsi pour le conserver dans le groupe. Ce type d’individu est malheureusement source de frustration et de conflit dans le groupe. Parfois, une discussion permettra de corriger cette lacune, car certains ne s’en rendent même pas compte, mais pour les purs et dures, c’est pratiquement peine perdue.

Le soulon

Ce titre est assez évocateur. Il s’agit d’un musicien qui sera souvent sous l’effet de l’alcool ou de drogues. Il sera très difficile, vous vous en doutez, de bien travailler avec ce genre d’individu. Même quelques bières peuvent avoir une incidence sur le comportement et la qualité musicale. Pour pallier à ce genre de comportement, il peut être utile de se donner des règles quant à la consommation lors des pratiques et avant ou pendant les spectacles. Vous pourriez alors vous entendre pour ne consommer qu’à la fin des pratiques et des spectacles, ou du moins, de limiter le nombre de consommations durant les prestations. Un individu qui consomme et qui n’acceptera pas ce genre de discipline vous causera assurément des problèmes. Cette problématique peut être sérieuse, c’est pourquoi certains musiciens en feront mention lors de leurs recherches.

Le gars « qui n’a pas le temps »

Pour qu’un groupe avance et se retrouve un jour sur les planches, il doit progresser normalement et se donner des objectifs clairs. À titre d’exemple, un groupe qui fait de l’interprétation se donnera des pièces musicales à monter avec un échéancier en fonction de la force des musiciens. Il sera donc convenu entre les musiciens d’apprendre, chacun de leur côté, certaines pièces musicales et d’être prêt à les pratiquer en groupe aux prochaines pratiques. Il peut parfois arriver qu’un musicien n’ait pas eu le temps de faire son travail à un moment donné, pour différentes raisons. Mais il y a des individus qui trouvent toujours des excuses pour ne pas avoir fait leurs devoirs, et cela de façon récurrente. Ce comportement peut devenir très frustrant, car cela retarde la progression du groupe. Il s’agit d’un manque de discipline personnel.

Un bon recrutement

Il existe différents types de musiciens qui peuvent rendre la vie de votre groupe difficile. Bien entendu, ma liste n’est pas exhaustive, il y a bien d’autres comportements problématiques qui peuvent avoir une incidence sur le groupe, comme l’éternel négatif, celui qui veut jouer sur scène trop vite et celui qui ne voit pas qu’il n’est pas de calibre, pour n’en nommer que quelques autres. Il est donc important de déceler ces individus le plus tôt possible, car non seulement ces comportements peuvent nuire au bon fonctionnement du groupe, ils peuvent aussi avoir des répercussions sur la réputation du groupe. C’est pourquoi on retrouvera souvent ces critères sur des petites annonces de groupes qui recherchent des musiciens. Le professionnalisme est recherché!

Par contre, il est possible de conjuguer avec certains de ces comportements. Il faut dire que certains musiciens qui ont ces genres de comportements ne sont pas toujours à l’extrême, et certains seront enclins à modifier leur façon d’agir. C’est comme un « couple », il faut discuter de ces problématiques et de ne pas les laisser traîner.

Dans mon prochain billet, de présenterai quelques outils que le net offre au groupe de musique. Que ce soit pour leurs sites web, pour leurs publicités ou pour garder un contact avec leurs fans, le web est définitivement un atout pour les groupes d’aujourd’hui.

dimanche 25 novembre 2012

La communauté des jeux en ligne



Dans mon dernier billet sur le panorama des médias sociaux, j’ai élaboré sur une des catégories du panorama, les jeux en ligne. Dans ce présent billet, je vais raffermir mes propos en élaborant sur les groupes sociaux. Dans le cas présent, la communauté.

Tel que présenté dans le module sur les groupes et l’identité sur le web du cours « Web Social » de la TELUQ, il existe de nombreuses définitions pour le terme « communauté ». Wikipédia donne plusieurs définitions, entres autres :

La communauté est un concept du droit qui désigne un groupe de personnes possédant et jouissant de façon indivise d'un patrimoine en commun… La communauté est un état de ce qui est commun à plusieurs personnes ; similitudes ; groupe constituant une société ; mise en commun des biens entre époux, les biens de cette communauté.

Lorsque nous parlons de communauté sur Internet, il faut bien entendu laisser tomber les paramètres de localisation que nous retrouvons dans certaines définitions. En effet, on ne saurait associer un lien géographique à toutes les communautés du web. Bien entendu, il se peut que des communautés web se soient formées en raison de leur localisation, mais ce ne sera pas toujours le cas. La définition la plus appropriée est celle définie dans le cadre du cours ci-haut mentionnée, soit



Une communauté est un groupe social qui peut contribuer de façon significative à l'identité de ses membres.


Revenons maintenant à notre catégorie des jeux en ligne. Il existe de nombreux jeux en ligne, et de ces jeux, plusieurs regroupements se produisent, soit par l’intermédiaire du jeu lui-même ou soit par l’intermédiaire d’autres sites (sites de référence sur les jeux, sites dédiés à un jeu, sites de guilde, etc.). Ces regroupements sont en fait des communautés. Ce sont pour la plupart des communautés d’intérêts car ces individus partagent un intérêt pour les jeux en ligne et/ou pour un jeu en particulier.

Le fait de se rejoindre en réseaux sociaux sur des sites pour l’attrait aux jeux en ligne, pour ensuite préciser se rapprochement pour un jeu en particulier ou même pour une guilde dans ce même jeu, amène un rapprochement étroit qui réduit le nombre de gens, parfois à quelques centaines ou quelques milliers d’individus. Ce détail de filtrage des intérêts, ces similarités importantes dans les choix de ces internautes, amène ces groupes à former des communautés.

Il est d’ailleurs usuel de voir des sites web dédiés aux jeux en ligne s’appeler des communautés, soit en simplement se définissant comme des communautés, des communautés virtuelles, ou même en s’appelant des communautés liées à un jeu en particulier.  

L’élément important qui distingue la communauté des groupes, des foules ou des rassemblements de gens est le fait que ces communautés sont régies par certaines règles, et que ces règles sont définies par les membres de la communauté. En reprenant mon exemple des guildes dans mon dernier billet, ces dernières se bâtissent une liste de règlements et une structure hiérarchique, parfois très détaillées ainsi qu’un processus de recrutement et de filtrage précis où on demande aux postulants à se plier à des règles de jeu et des règles comportementales. Au terme de ce processus de recrutement, lorsqu’une personne se joint à l’organisation, il y a acceptation dans les deux sens de ce « code de vie ». Par expérience personnelle, j’ai eu l’occasion de voir des guildes très bien structurées dont leur réglementation était digne d’une organisation professionnelle.

Les jeux en ligne forment plus que des regroupements de joueurs, ils forment des communautés d’intérêts plus ou moins rapprochées dont parfois certains rapprochements deviennent encore plus étroits, se concrétisant par des amitiés ou même un vie amoureuse, mais ceci sort du concept de communauté.

mardi 20 novembre 2012

Regard sur un domaine d’application du panorama des médias sociaux : les jeux en ligne



Si je vous demande de me nommer des exemples de sites de réseaux sociaux (SRS), la majorité d’entre vous feront référence à des sites comme Facebook, myspace et Tweeter. À la limite certaines personnes feront allusion à des sites comme Flickr, Pacasa, Wordpress, et possiblement bien d’autres sites plus ou moins connus par la majorité des internautes, chacun ayant ses préférences. Vous auriez tous raison, car ce sont bien des SRS. Ils ont des fonctions différentes et se catégorisent différemment, mais tout en demeurant des SRS.

Par catégorie, je fais allusion au panorama des médias sociaux publié par Fred Cavazza. Entre autres, Facebook et myspace sont des plateformes sociales, Twitter et Wordpress entrent dans le domaine d’application des outils d’expression, le premier étant un micro blogue et le deuxième un blogue. Finalement, Flickr et Picassa font partie du domaine d’application des services de partage, tous les deux étant des sites de partage de photos.

En fait, il existe quatre grands domaines d’application; les outils d’expression, les services de partage, les services de réseautage et les services de jeux en ligne. C’est justement sur ce dernier domaine dont je veux élaborer. Je crois que les deux types de jeux les plus populaires en matière de réseautage sont les applications sur des plateformes sociales, telles que Facebook, et les jeux MMO ou MMORPG (Massive Multiplayer Online Role Playing Game). Ces derniers sont des jeux qui doivent absolument se jouer sur Internet, car pour la majorité, il est impossible de jouer hors ligne. Cependant, certains jeux offrent les deux possibilités.

Il est impressionnant de voir à quel point des réseaux d’amis peuvent se former par l’entremise de ces jeux. Le principe est simple, votre personnage (avatar) doit progresser à travers une histoire déjà prévue dans le jeu et combattre des adversaires qui sont contrôlés par le jeu (comme un jeu qui n’est pas en réseau). Mais, pour ce faire, le joueur devra souvent faire équipe avec d’autres joueurs afin de réussir des étapes difficiles dans sa progression. Les jeux offrent plusieurs façons de communiquer (un chat en temps réel, courriel dans le jeu, outil de recherche de groupe, etc.) De cet état de fait, des amitiés se créent, à travers les avatars, et des liens plus forts s’établissent, allant même jusqu’au mariage.

Dans ces jeux, vous avez la possibilité de former des guildes, des regroupements de joueurs portant le même nom d’équipe et s’aidant mutuellement dans le jeu. Il existe même des guildes qui ont leur propre site web et forum (hors du jeu) où vous devez d’abord vous inscrire afin d’être accepté dans la guilde. Certaines guildes sont moins discrétionnaires, mais d’autres demandent aux postulants de remplir un formulaire, certaines guildes vont même jusqu’à vous rencontrer en ligne (avatar à avatar) et vous imposer une période de probation, afin de s’assurer que vous répondez à leurs critères. En effet, il y de tous les types de gens sur ces jeux, il est donc normal que certaines guildes imposent des critères de sélection et des périodes d’essai afin de jauger du comportement du joueur postulant, de sa maturité et/ou de son assiduité. On forme donc ainsi une petite communauté virtuelle ayant des goûts et des comportements (en ligne) semblables. Le comble du rapprochement dans ces guildes est l’utilisation de logiciels de communication afin de se parler en direct pendant le jeu, comme le jeu logiciel Ventrilo.

Les jeux en ligne, ce sont donc des réseaux d’amis qui sont liés à la base par un goût du jeu en ligne. Ils se rejoignent à travers leur jeu qui est une plateforme sociale en soit, et par d’autres extensions comme des sites web de guildes. Il faut aussi dire, outre les guildes qui ont leur propre site web, des gens créent des sites d’aide pour les jeux et ainsi permettent aux joueurs de s’y rejoindre sans nécessaire être dans une guilde. Donc, un jeu va créer une communauté de joueurs et d’amis qui se rejoindront à travers une communauté de sites web, agrandissant ainsi l’aspect social de ces jeux.

mercredi 14 novembre 2012

Les groupes de musique au Québec, d’amateur à professionnelle, partie 2



Dans mon premier billet sur les groupes de musique amateur, Je donnais ma définition du groupe de musique amateur et je fournissais quelques faits sur l’aspect pécuniaire de la musique amateur. En espérant ne pas avoir fait peur à personne, ni en avoir trop déçu, j’espère quand même avoir fait ressortir le fait que rien n’est impossible mais qu’il faut à la base ne pas avoir trop d’attentes pour ce qui est des $$. Ce prochain billet se veut une continuité de ma suite de billets sur le thème des groupes de musique amateurs au Québec. Dans ce billet, je discuterai de la création d’un groupe, des questions à se poser dès le départ et de certaines choses à tenir compte avant de former un groupe.

Quelques questions de bases

Maintenant que nous nous entendons sur la terminologie du groupe amateur, partons de zéro et supposons que vous avez l’idée de créer un groupe de musique, ou de vous joindre à un groupe déjà existant. Un band de garage « comme on dit » (rien à voir avec musique garage qui est un style musical en soi). Dès le départ, il y a plusieurs questions à se poser dès le début. Bien entendu, vous devrez déterminer quel genre de musique vous voulez jouer? Rock, heavey metal, trash-metal, blues, jazz, punk, etc.? Je ne relaterai pas ici l’ensemble des styles musicaux, il y en bien trop, je crois que vous avez compris le principe! Vos goûts et votre habileté avec votre instrument dicteront normalement ce choix. Parfois ce sera la disponibilité des autres musiciens, ou bien le fait qu’un groupe recherche un musicien comme vous qui dictera votre choix. En fait, il pourrait arriver que vous choisissiez de vous joindre à un groupe même si son barème musical ne soit pas nécessairement votre style de prédilection. Chacun son choix.

Votre âge aura probablement aussi une influence sur ce choix. En effet, de façon globale, récemment, les jeunes musiciens (15 à 25 ans) ont une tendance accentuée vers les styles punk rock, hard core et trash métal. Tandis que pour les musiciens un peu plus âgé (35 à 50 ans), ceux-ci vont généralement aller des styles davantage vintages comme le old school rock, le rock’n’roll, le heavey metal et le blues. Ce n’est pas immuable, vous pouvez choisir votre style de musique en dépit de l’âge des musiciens, mais je vous le dis, ce sera difficile de former un groupe de musiciens âgés dans la mi-quarantaine pour faire de la musique trash-metal! Bonne chance! J’ajoute aussi que dernièrement, j’ai commencé à voir quelques bands de country au Québec, un peu plus qu’avant du moins, mais c’est encore une minorité.

Il vous faut aussi vous poser la question, qu’est-ce que vous voulez faire, ou plutôt, que voulez-vous jouer comme musique? Il y a trois marchés différents dans le monde de la musique amateur, qui peuvent se regrouper à un certain point, mais qui sont au départ distincts. Il y a les groupes de compositions, d’interprétations et hommage. Bien entendu, un groupe hommage, se spécialisera à jouer de la musique en hommage à un groupe en particulier, c’est donc également un groupe d’interprétation. Toutefois, il diffère du groupe d’interprétation proprement dit en la mesure où ce dernier ne se spécialise pas en un groupe, mais joue des reprises musicales de plusieurs groupes et aura un répertoire très varié. Il est aussi vrai de dire que généralement un groupe d’interprétation aura aussi une certaine spécialisation. Rares sont les groupes d’interprétation qui auront un répertoire allant du blues au metal hard core. En effet, ces groupes vont généralement choisir quelques styles de musique se côtoyant pour ainsi se bâtir un répertoire qui se présentable devant un certain auditoire. Par exemple, un groupe ayant comme objectif de faire de la musique dans des bars de musique de la région aura généralement une musique variant entre le pop, le rock, le blues et le heavey metal, sans être trop « hard » dans ce dernier style.

L’équipement et les installations

Quel équipement avez-vous besoin? C’est large comme question mais je vais tenter d’y répondre. L’équipement que vous aurez besoin pour débuter avec un groupe dépendra de l’équipement de sonorisation que vous aurez pour le groupe et du local dans lequel vous aurez vos répétitions. Cela prend un minimum d’équipement, ensuite c’est laissé à vous d’améliorer votre « kit ». Comme j’ai dit dans mon premier billet; « on a toujours besoin de quelque chose de plus… ». Pour vous aider, il y aura toujours des spécialistes ou pseudo spécialistes qui vous présenteront leur vision à ce sujet sur Internet. Voici donc quelques pièces d’équipement minimal à avoir selon votre instrument :


  • Guitariste et bassiste : Outre votre guitare (électrique et électro-acoustique), vous avez besoin d’un amplificateur d’au moins 50 watts (idéalement 100 watts pour une basse), et bien entendu de tous les accessoires nécessaires à définir votre son (pédales d’effets et fils). À ce stade, vous n’avez besoin de guère plus. Petit truc du métier : Ayez un accordeur de guitare et plusieurs plectres (picks).

  • Claviériste : Le claviériste aura besoin de son clavier, bien entendu, et d’un ampli d’au moins 100 watts.

  • Batterie : Une batterie acoustique avec le nombre de pièces de votre choix. Au minimum, vous devriez avoir une batterie de quatre pièces (base drum, snare, floor tom et un autre tom) et 3 cymbales (hi-hat, ride et splash, ou crash). Pour le reste c’est à votre goût. Petit truc du métier : ayez au moins deux paires de baguettes!

  • Chanteur : Le chanteur a besoin au minimum de son micro, je recommande un Shure SM58. C’est un excellent micro à coût raisonnable. Il aura besoin également d’un pied pour son micro et il devrait avoir un ensemble de sonorisation pour s’amplifier. Il peut s’agir d’un amplificateur, mais cela devrait être une petite console avec au moins deux caisses de son amplifiées. C’est un investissement raisonnable en comparaison aux autres musiciens. De plus, cela permettra aux musiciens qui auront besoin de faire des accompagnements vocaux de se brancher à sa console (4 entrées au minimum).


Pour ce qui est du local; un grand local insonorisé SVP! Combien de fois j’ai dû faire des répétitions avec des bouchons car le son était trop fort. C’était cacophonique et personne n’entendait bien. C’est ce qui risque de vous arriver dans un petit local avec une batterie acoustique. La raison est que vous aller devoir ajuster les volumes des amplificateurs pour être balancé avec le niveau de la batterie, qui elle n’a pas de volume, et ce niveau sera trop élevé pour un petit local. Un local un peu plus grand permettra une meilleure dispersion du son et ce sera beaucoup mieux. Truc avancé : une autre façon de faire est d’avoir une batterie acoustique avec des peaux étouffées ou en grillage et de l’amplifier avec une console électronique et des capteurs de son. Cela est cependant assez dispendieux.

La recherche

Maintenant que les questions de base ont été répondues et que vous avez l’équipement nécessaire, il est maintenant le temps de rechercher un groupe ou des musiciens. En 2012, il y a relativement beaucoup d’outils pour la recherche de musiciens ou d’un groupe de musique. Je me souviens qu’au début des années 1990 les moyens étaient plus limités; il y avait l’affichage sur des babillards d’école ou de commerce et les annonces classées dans les journaux locaux. L’affichage d’une annonce sur les babillards des magasins de musique, de salles de spectacle ou de locaux de pratique, tel que Sonum à Québec, a toujours été et demeure une bonne méthode. Toutefois, l’avènement des annonces classées en ligne a beaucoup changé les méthodes de recherche. Il est donc facile maintenant d’effectuer des recherches depuis sa demeure avec des sites comme « LesPac » et Kijiji », pour ne nommer que les deux principaux. De plus, que dire des sites de musiciens d’où on peut y ajouter des annonces. C’est entre autres le cas du site Québec Punk Scène. Vous avez donc une myriade de possibilités et d’outils.

Une fois toutes ces questions répondues, que vous êtes bien équipé et que votre recherche commence à être fructueuse, c’est maintenant le temps de bâtir son « band » ou de se joindre à un groupe et de commencer à travailler ensemble. Dans mon prochain billet, je discuterai de l’avancement du band, des difficultés de maintenir son band en vie et des défis s’y rattachant.

mardi 13 novembre 2012

La notion de privé sur les réseaux sociaux



Plusieurs personnes ne pourraient plus vivre sans leurs réseaux sociaux favoris. Certains peuvent passer leur journée à y surfer, à lire et commenter, y décrivant également leurs moindres faits et gestes. En fait, pour certains, leur page personnelle est un vrai CV en ligne, une description complète de leur vie disponible en un clic. Mais quand est-il de notre vie privée et de l’impact de nos actions sur ces réseaux?

Dites-vous bien que tout ce que vous y publier, ou à peu de chose près, risque de se retrouver sur le réseau. C’est pourquoi plusieurs organismes vous recommanderont de limiter l’information que vous y insérez. Par exemple, ce n’est pas recommandé de donner trop de détails sur votre adresse, votre employeur, votre famille, etc. De toute façon, est-ce bien utile de tout dévoiler? Rappelez-vous qu’il y a des gens qui recherchent ce genre d’information pour en tirer profit. Que ce soit des fraudeurs qui pourraient tenter de voler votre identité pour ensuite s’en servir à votre insu, des voleurs qui pourraient suivre vos déplacements pour savoir quand vous serez absent de la maison, ou des personnes mal intentionnées qui pourraient se servir de vos photos et informations pour attaquer votre réputation, les risques sont bien trop élevés pour ne pas être prudents. En fait, les SRS peuvent être destructeurs de réputation comme en fait foi le billet de Geoffroi Garon.

Bien entendu, il existe certaines mesures de confidentialité en place sur certains sites de réseau sociaux (SRS) comme par exemple de permettre seulement à une certaine catégorie « d’amis » de voir nos informations. Mais souvent, ces mesures doivent être implémentées par l’utilisateur, elles ne le sont pas toujours par défaut. Malgré, cela, ces mesures n’assurent pas une confidentialité complètement fiable.


 Donc, c’est seulement vos amis qui peuvent voir vos informations personnelles?


Combien avez-vous d’amis? Combien d’amis virtuels sont véritablement vos amis, ou que vous connaissez assez bien pour avoir confiance que vos informations personnelles ne seront pas mal utilisées? Est-ce que vous vous êtes limité à ajouter comme ami les personnes que vous côtoyez régulièrement, ou bien avez-vous étendu votre réseau à de vieilles connaissances, aux amis de vos amis, à n’importe qui vous fait une demande d’ajout?

Des paroles publiques

Savez-vous que ce que vous dites sur un SRS peut avoir d’importantes répercussions? En effet, il y a des gens qui pensent qu’ils peuvent dire n’importe quoi sur ces sites, que c’est comme s’ils faisaient des commentaires dans leur salon, lors d’une conversation dans un cercle fermé. Eh bien non! Ce que vous dites sur un SRS peut se retourner contre vous, et avec raison. Car en fait, C’est un peu comme si vous émettiez un commentaire avec le micro de l’annonceur un soir de hockey au Centre Bell (bon… je sais qu’actuellement il n’y aurait pas beaucoup de personnes qui vous entendraient, mais vous comprenez l’idée!). Ce que vous dites sur un SRS est public, vous pourriez donc répondre de vos actions si cela s’avère déplacé.


"Adeptes des médias sociaux, soyez prudents dans ce que vous affirmez sur la Toile. Sachez que tout propos menaçant publié sur le Web pourrait devenir l’objet de poursuites au criminel pouvant se solder par des peines d’emprisonnement maximales allant de 18 mois à cinq ans." Kathryne Lamontagne, Le Journal de Québec


Je crois que la bonne philosophie à avoir lorsqu’on utilise un SRS est, que vous acceptiez que vos informations publiées sur votre page ainsi que les commentaires que vous faites, sur votre page comme sur celles des autres, puisse être vus et lus par le grand public. À partir de ce fait, malgré que vous utilisiez des filtres de confidentialité, vous vous assurez d’avoir une certaine sécurité, bien qu’il y ait toujours un risque. Une personne m’a déjà dit « la meilleure façon de n’avoir pas de problème est de ne pas avoir de page sur SRS ». C’est vrai, mais un peu radical, si ce que vous recherchez  est en fait de vous abonner à SRS. Les réseaux sociaux sont publics (sociaux), pas privés.

dimanche 11 novembre 2012

L’influence des réseaux sociaux sur la nouvelle



Avant l’avènement des réseaux sociaux, il était normal de voir diffuser l’information à grande échelle que par les médias traditionnels. Si l’information n’était pas présentée dans les médias (journaux, radio et télévision), il y avait de fortes chances pour que vous n’entendiez jamais parler de cette nouvelle. Les médias, et probablement ceux qui les influencent et les financent, dictaient ce qui devait être connu et présenté à l’auditoire. Ce n’était pas toujours de l’information jugée pertinente par les gens, du moins, en comparaison avec certaines informations qui demeuraient dans l’oubli. Les gens n’avaient donc pas le choix de la sélection de nouvelles, c’était aux « grands » de le faire.

Toutefois, l’avènement des réseaux sociaux a amené une nouvelle source d’information. Les gens sont devenus des pourvoyeurs de nouvelles. Une nouvelle parfois bien différente de ce que les médias traditionnels avaient choisi de présenter, comme en fait foi cette étude. Par les médias sociaux, les gens vont faire ressortir des informations qui n’ont pas passé le filtre des médias traditionnels, ou que les médias traditionnels n’ont tout simplement pas sues, et cette information va prendre une visibilité impressionnante aux termes des échanges sur les différents sites et outils sociaux. Que ce soit, à titre d’exemples, une publication d’un lien sur une page personnelle sur Facebook, la publication d’un vidéo sur Youtube, la publication d’images ou d’information sur des sites comme Reddit, Digg ou Deliccious, les moyens sont variés pour transmettre de l’information.

La nouvelle du citoyen rattrapée par le média

Forcés de jongler avec la réalité des médias sociaux et l’avènement d’informations qu’ils n’avaient choisi de présenter, les médias traditionnels n’ont eu d’autres choix que de s’adapter à la situation en reprenant ces informations pour en faire des nouvelles. On voit donc régulièrement des nouvelles qui ont été amenées à susciter un très grand intérêt par la notoriété acquise de cette information sur les médias sociaux. Même que certains médias ont choisi de donner une place aux gens en présentant la nouvelle brute (non reprise par un journaliste) directement sur leur médium. C’est le cas, entre autres, de l’émission « Mon Topo » qui diffuse à la station LCN des clips, des commentaires ou des photos soumis par la population.

Toutefois, il est à considérer que les médias traditionnels ne reprendront pas toujours l’information, pour différentes raisons; le temps ou l’espace de diffusion étant limités, il faut choisir ce qui sera présenté de ce qui sera mis de côté. Également, l’information n’est pas toujours vérifiable, elle ne pourra pas toujours obtenir le sceau de l’approbation des professionnels pour devenir une nouvelle « officielle » dans les médias traditionnels. Sachant que les médias sociaux produisent l’information plus rapidement, il faut aussi se souvenir que tout le monde peut écrire sur le web, et écrire n’importe quoi. Les médias veulent donc conserver leur crédibilité et pour se faire, ils se doivent d’être prudents avec l’information qu’ils traitent.  Comme mentionné sur le blogue de Marin/Gordadze :


Malgré cela, les informations circulant sur les blogs, twitter ect…, n’est pas toujours fiable. C’est pour cela que les gens font toujours plus confiance à la presse, elle symbolise que l’information n’est pas qu’une simple rumeur.


Les sources aux antipodes

C’est connu, les journalistes professionnels protègent leurs sources. Ils en font un devoir et cela est reconnu au même titre qu’un médecin et un avocat protègent l’information discutée entre leurs clients et eux. D’un autre côté, les gens sur les médias sociaux n’ont aucune censure à cet égard, et s’en font un devoir de mentionner leurs sources. En fait, lorsque ce n’est pas les gens eux-mêmes qui mentionnent leurs sources, c’est le logiciel ou le site web qui nous permet d’en retracer l’origine assez facilement. Ce qui est bien dans un sens, car cela permet aux médias traditionnels de rapidement valider l’information et de possiblement la reprendre à leur tour. CBC Radio-Canada a publié leur politique d’utilisation des médias sociaux, ceci explique en quelques lignes leurs critères de validation et le traitement des sources.

Un avenir conjoint

Je crois donc que ces deux types de médias vont demeurer et une certaine cohabitation va s’instaurer. L’un, présente beaucoup d’information très rapidement, parfois non pertinente, parfois non vérifiable, parfois fausse, mais parfois ces informations deviennent des « scoops » qui sont repris par les médias traditionnels. L’autre va continuer de présenter une information vérifiée (il faut quand même faire attention), sélectionnée à travers une multitude de possibilités, parfois en se basant sur l’autre média, mais parfois sur ses propres sources.

jeudi 8 novembre 2012

C’est écrit sur le web, donc c’est vrai!


« Mon professeur me l’a dit, donc c’est vrai, et toi papa tu n’as pas raison ». Je me souviens encore de ces paroles lorsque ma fille, étant plus jeune, argumentait avec moi sur un sujet, qui m’échappe aujourd’hui, mais dont je sais que je maîtrisais. Son jeune professeur, au début de la vingtaine, avait plus de crédibilité que moi, cela même s’il discutait de sujets avec ses élèves n’ayant aucun rapport avec sa matière. Sa figure d’autorité en matière de pédagogie lui donnait plus de crédibilité que moi.

Même adultes, combien de gens prennent la parole des autres, des médias, de ce qui est publié, comme une vérité absolue. Certains accordent une confiance absolue en les propos d’autres sans parfois se poser de questions sur leur véracité. Ces gens, parfois crédules, considèrent tout à fait crédible les propos des autres instances, véridiques à leurs yeux, comme une loi.  

L’autorité cognitive   

Lorsqu’une personne considère les paroles d’une autre personne comme étant la vérité absolue, sur un sujet en particulier, et que les propos de cette dernière ont plus de poids que les propos de toute autre personne, cette personne fait figure d’autorité cognitive pour la première personne. Ceci est une traduction libre du concept de l’autorité cognitive décrit par Patrick Wilson dans son livre « Second-hand knowledge ». Dans mon introduction, j’ai fait allusion au fait que ma fille considérait que tout ce que disait son professeur était la vérité, bien plus que ce que moi, sa mère ou toute autre personne pouvait dire. Elle avait une confiance totale en ce que pouvait dire son professeur. Pour ma fille, son professeur était l’autorité cognitive pour une multitude de sujets.

N’en déplaise, c’est ainsi, en fonction de la relation ou du statut d’une personne ou d’une organisation, en fonction de sa crédibilité à nos yeux, on accorde une certaine confiance à ses propos, de nulle à totale; « s’ils l’ont dit aux nouvelles, c’est que c’est vrai », « c’est mon meilleur ami qui me l’a dit, j’ai pleinement confiance en lui », « c’est un collègue qui me l’a dit, il s’y connait », « c’est l’ami de mon ami, je pense que c’est plausible », etc. Ainsi, on accorde une crédibilité à des gens ou organismes en fonction de ce qu’ils représentent à nos yeux.

La confiance de l’Internet

Comme vous le savez, il y a une quantité incalculable d’information qui circule sur Internet. On peut y retrouver des interlocuteurs très crédibles qui ont choisi ce médium pour transmettre leurs connaissances ou de l’information. Nous avons juste à penser aux sites Internet des gouvernements, des banques, médias (même si la crédibilité de certains journalistes a pu être  remises en question dans les dernières années) auxquels ont peut généralement attribuer une bonne confiance, car l’information transmit par eux est reconnue comme étant fiable. Toutefois, ces sites Internet ne sont pas à l’abri d’une attaque de hacker qui pourrait falsifier l’information contenue, ou même faire un miroir de ces sites et vous diriger vers un faux site. Et de plus, personne n’est à l’abri d’une erreur, même ces organisations qui font figure d’autorités ont pu se tromper. La vigilance est de mise!

« Si les idées et les informations circulent de façon fluide sur le réseau, plusieurs sont transmises sans jugement critique ni autorité. Ce qui pose la question de la fiabilité de l'information disponible sur les réseaux et de la compétence des usagers pour la traiter. » 

Ces propos sont de Martin Lessard dans son billet sur l’autorité cognitive sur Internet. L’Internet n’a pas de filtres, n’importe qui peut publier n’importe quoi sur la toile, et cela, sans grande restriction. Un bon côté à cela est le fait que ça permet de voir ou de lire des informations non jugées pertinentes par certaines instances, telles que les médias. L’information qui ne faisait pas la une, ou même qui n’était pas publiée peut devenir très présente sur le web. La transmission de cette information peut devenir exponentielle, à tel point qu’une nouvelle qui était tombée dans l’oubli peut devenir une nouvelle qui sera éventuellement reprise par les médias en raison de son engouement (nous y reviendrons dans un prochain billet).

Tout le monde devient un publicateur d’information. Mais, pour ce qui est de la crédibilité, on repassera. Il faut donc être très vigilant avec ce qu’on y voit. Heureusement, une petite censure existe. Que ce soit la censure que les webmestres ou administrateurs de pages aient sur le contenu publié, ou les commentaires ajoutés par d’autres internautes sur une publication (forums, Youtube, blogue, etc.), cela permet de rendre une certaine critique à l’information transmise, bien que cela ne soit pas une mesure fiable pour jauger de la fiabilité ou de la véracité du contenu.

De nos jours, il est facile de falsifier la technologie. Il est bien loin le temps où une photo ou un vidéo faisait figure de preuve absolue. Dans un monde où les effets spéciaux et trucages sont à la portée de tous, c’est devenu facile de modifier ce que l’on voit. Voyez par exemple cette vidéo sur un OVNI. C’est un montage mais c’est quand même bien fait. Il est facile aujourd’hui de créer de tel genre de trucage vidéo. Y croyez-vous? On a d’ailleurs peu d’info sur celui qui a transmis la vidéo. Un identifiant Youtube qui nous laisse peu d’info et une très faible confiance envers l’individu. Donc, crédibilité à zéro. Mais que dire lorsque c’est une figure d’autorité connue qui a des propos particuliers. Seriez-vous plus enclin à y croire?

Combien de gens s’improvisent « experts » sur Internet? Vous n’avez seulement qu’à surfer sur le site Youtube et faire des recherches sur les sujets de votre choix avec des mots ou phrases clés telles que « lesson » ou « how to » pour retrouver une multitude de leçons ou cours en ligne sur n’importe sujet. Rapidement, vous pouvez discerner les amateurs qui s’improvisent experts, mais parfois c’est plus difficile à déceler. Étant musicien, je fais souvent ce genre de recherche quand je veux apprendre à jouer une nouvelle chanson. Laissez-moi vous dire qu’on retrouve beaucoup de versions « déformées » de la chanson originale!

L’internet, c’est une masse incroyablement grosse de contenu et d’information de qualité dont on peut se servir pour accroître nos connaissances. L'internet, c’est également une masse encore plus impressionnante de contenu non vérifié, non approuvé, non professionnel, falsifié, faux, etc. Vous pouvez très bien y faire d’excellentes recherches sur des sujets pointus, il y aura toujours quelqu’un qui aura publié quelque chose à ce sujet. La mise en garde est que votre recherche doit vous amener à rechercher l’information à plusieurs endroits et ne pas vous fier à une seule source. Lorsque vous aurez vérifié et contre-vérifiez l’information de par différents publicateurs, vous aurez par le fait même créé un filtre de qualité sur l’information recherchée. Vous aurez peut-être également trouvez des sites ou des gens faisant figure d’autorité cognitive pour vous, mais rappelez-vous une chose, vous êtes sur Internet!

mercredi 7 novembre 2012

Les groupes de musique au Québec, d’amateurs à professionnels, partie 1




Au cours des prochaines semaines, je publierai quelques billets sur ce qu’est le défi de faire partie d’un groupe de musique au Québec. Je ne prétends pas faire figure de référence, ni de présenter un travail exhaustif à outrance, mais j’estime apporter de l’eau à la roue et j’espère susciter la discussion. Je suis personnellement membre de groupes de musique et j’ai acquis de l’expérience dans ce milieu avec près d’une vingtaine d’années comme guitariste. Sans prétendre à une expertise professionnelle, j’ai connu la scène, les studios d’enregistrement et bien entendu, les interminables répétitions. Dans ces quelques lignes, je vais apporter mes idées et commentaires, mais je souhaite également susciter l’intérêt de gens plus expert que moi qui auront le goût de commenter. Notez que j’exclus volontairement de la discussion ce qui a trait aux chansonniers et chanteur hip-hop. Je me concentre sur les GROUPES de musique.

Le groupe de musique amateur, c’est quoi?

Tout d’abord, je considère comme amateur un groupe de musique dont les musiciens ne « gagnent pas leur vie » avec cet art. Les activités du groupe de musique peuvent rapporter un certain revenu aux musiciens, mais cela demeure un revenu insuffisant pour en vivre, il s’agit au mieux d’un salaire d’appoint. Cela est  également vrai pour les musiciens du groupe. Bien qu’il puisse y avoir des exceptions (musiciens professionnels pigistes engagés pour remplacer un membre indisposé), les musiciens du groupe, en dépit de leur calibre musical, qui peut être de débutant à avancé, ne gagnent pas leur vie de cette activité. Une autre exception à ma définition; un groupe amateur peut avoir dans ses rangs un musicien dont ses activités, comme musicien (autre groupe de musique, enseignement de la musique, etc.) lui permettent d’en vivre… le chanceux! Mais, le groupe de musique, lui, est amateur parce qu’il ne permet pas à ses musiciens de vivre de ses revenus.

J’ajoute cependant qu’un groupe peut devenir, à mon avis, professionnel même si les revenus ne sont pas suffisants pour permettre aux musiciens de faire vivre leur famille (on parle ici d’une personne avec dépendants). Un groupe qui a, en tout ou en partie, un gros roulement de spectacle, qui génère un certain revenu, qui est produit par un agent ou une agence, qui a enregistré en studio et distribué son produit et qui a la chance d’avoir sa musique à la radio, CE groupe peut prétendre à être de calibre professionnel. Mais ce sera toujours du cas pas cas. En gros, il y en a qui se prétendent professionnel mais qui ne le sont pas, et vice versa. Et j’en conviens, il y une zone grise entre amateur et professionnel où un groupe peut se retrouver. Il est utile à ce stade de s’informer de ses droits et obligations comme groupe de musique. Il peut y avoir beaucoup de questions relatives entre autres aux droits d’auteur et à l’enregistrement du groupe, je recommande alors de rencontrer un avocat spécialisé en la question. À titre d’introduction, vous pouvez consulter le dépliant du cabinet d’avocats Salehabadi à ce sujet.

Est-ce payant?

C’est la passion avant l’aspect pécuniaire qui est le moteur de ces groupes de musique. Tant d’investissement en instruments de musique, en équipement et surtout en temps pour possiblement obtenir quelques dizaines de dollars au terme d’une soirée de spectacle; je vous le dis, c’est une passion, une vocation, qui pousse ces gens à avancer, et non l’argent. Si vous pensiez démarrer un groupe de musique pour « faire de l’argent » dès le début, je vous conseille de choisir autre chose! Il y a beaucoup d’autres emplois qui vous serviront mieux. Bon Scott, ex-chanteur de AC DC a déjà écrit à ce sujet pour expliquer les difficultés de générer un certain revenu avec la musique.

Toutefois, le retour sur l’investissement peut revenir un jour, en la mesure ou votre groupe de musique, qui a un bon roulement en terme de spectacles, qui a établi un très bon répertoire musical, qui ne nécessite presque plus de répétitions non rémunérées (des répétitions dans un local vs chaque spectacle est une répétition en soi), c’est à ce moment que les revenus peuvent commencer à être supérieurs aux sorties d’argent. Mais ce surfing doit durer longtemps si vous souhaiter rembourser ne serait-ce que vos instruments de musique. Il existe plusieurs ouvrages pouvant aider les groupes de musique à évoluer et possiblement gagner leur vie avec la musique, entre autres le document de David Stopps.

Si je devais tenter de mettre un montant sur un revenu au Québec, je vous dirais qu’un groupe de musique faisant de l’interprétation peut recevoir entre 500$ et 1500$ pour une soirée de spectacle dans des bars, la moyenne se situant davantage vers les plus bas montants que le haut (le groupe doit être en demande et avoir de la notoriété pour demander plus de 1000$). Notez également qu’un groupe faisant des « corpos » peut recevoir beaucoup plus, nous y reviendrons plus tard. Donc, un musicien pourrait recevoir, par exemple, entre 50$ et 150$ pour une soirée. Ce qui n’est pas si pire vous direz pour 3 à 4 heures de musique, mais c’est lorsqu’on prend en considération tout le temps et l’argent mis dans l’aventure que ce montant devient insignifiant.

À chaque fois, ou presque, que j’achète une nouvelle pièce d’équipement (car il y a toujours quelque chose qu’on a besoin…), et que ma conjointe me fait les gros yeux, je lui explique la comparaison entre le musicien et le sportif amateur ou l’amateur de sport. À titre d’exemple, prenons un amateur de hockey qui joue dans une ligue de garage. Il va devoir payer son équipement et son inscription, sans compter ses déplacements et autres dépenses reliées à son activité, et cela, sans aucune possibilité de retour en argent. L’amateur de hockey quant à lui, il va s’acheter des billets de saison, s’ajoutera à cela ses dépenses d’activités (transport, rafraîchissements, etc.) toujours sans possibilité de retour en argent. Ils vivent leur passion! Le musicien, lui, il a la possibilité de gagner des sous avec sa passion. Mais j’en conviens, ses patins lui ont coûté cher!

En conclusion, ne pensez pas devenir riche avec la musique. En fait, c’est possible, mais très rares sont ceux qui y parviendront. Pour la grande majorité, ce sera simplement une passion, c’est-à-dire jouer de la musique. Pour certains autres, ce sera un revenu d’appoint et pour quelques-uns, ce sera une activité de calibre professionnel. Dans le prochain billet, je discuterai de la formation d’un groupe de musique et des difficultés à le maintenir en vie. 

dimanche 4 novembre 2012

L'engouement pour le blogging



Je me suis posé la question, pourquoi cet engouement pour le blogging? C’est un fait, l’augmentation des blogues sur la toile a pris des proportions exponentielles dans les dernières années. Quels sont les buts derrière cette rédaction? Est-ce que les gens pensent vraiment vivre de ce travail, si travail est le bon mot, ou bien est-ce seulement un hobby, une passion?

Le site de Technorati «  State of the Blogosphere » présente de nombreuses statistiques sur les blogues. Entre autres, le site présente des statistiques sur quel est le blogueur type, les sujets discutés, le type d’emploi et d’éducation qu’on les blogueurs, leurs sources, etc. Chaque année le site propose un rapport sur le phénomène du blogging.

Le rapport annuel de 2011 stipule que 70% des blogueurs utilisent leur blogue pour partager leur expertise et leur expérience. Les professionnels qui bloguent vont souvent l’utiliser comme une façon d'ajouter une forme de revenue. C’est professionnel représentent 18% des blogueurs. C’est également une façon d’attirer de nouveaux clients pour les entreprises ou de simplement sur leurs produits. Dans ce contexte d’entreprise, les corporations et les entrepreneurs représentent  respectivement 8% et 13% des blogueurs. Mais la plus grande proportion de blogueur, soit 60%, est attribuée aux amateurs, ou plutôt les gens qui font cela pour leur plaisir et comme passe-temps.

D’une façon un peu moins scientifique, le chef blogueur du site WebEntrepreneur  a cherché savoir pourquoi il y avait tant d’engouement pour le blogging, quelles étaient les raisons pour bloguer. Il a proposé quelques possibilités, évidemment non exhaustives; la personne pense que c'est le seul moyen de gagner de l'argent, la personne pense que c'est plus facile que sur d'autres supports et la personne adore l'ambiance qui règne dans cette blogosphère. Il se classait personnellement dans la dernière catégorie et ouvrait la porte à la discussion. D’une façon quasi unanime, les gens s’identifiaient également à la dernière catégorie.

Je crois personnellement que la grande majorité des gens bloguent pour leurs propres plaisirs. Rares sont ceux que leur principal revenu vient du blogging. N’en demeure pas moins que cela existe et que chanceux sont qui peuvent en vivre. Bien entendu cela impose d’avoir une source intarissable de sujets, mais pour des gens comme les chroniqueurs, politiciens et journalistes, cela est une forme d’expression très populaire.

Il existe des façons d’en faire un revenu intéressant et plusieurs sites donnent des conseils à ce sujet; le site Problogger et celui de Laurie Pawlik-Kienlen en sont de bon exemple. Outre un employé salarié par une entreprise pour entretenir un blogue, ces sites présentent des méthodes pour quelqu’un qui veut se créer un blogue et en obtenir un revenu. En gros, cela prend beaucoup d’efforts, de la patience, des sujets intéressants, pour ultimement amener les entreprises à payer pour de la publicité sur votre site.

Donc, si vous avez une passion à partager, vous aimez écrire sans attente immédiate d’un revenu que vous êtes donc patient et persévérant, vous avez potentiellement ce qu’il faut pour créer un blogue et éventuellement en obtenir un revenu. Mais ce n’est pas donné à tous!

Donc pour les autres, pour la majorité, vous êtes probablement comme moi (qui suis encore très novice en la matière), vous y prenez goût et vous écrivez par choix et pour un besoin particulier qui n’est pas nécessairement pécuniaire, comme la réalisation de soi et l’expression sur un sujet qui vous tient à cœur, pour n’en nommer que deux.