dimanche 11 novembre 2012

L’influence des réseaux sociaux sur la nouvelle



Avant l’avènement des réseaux sociaux, il était normal de voir diffuser l’information à grande échelle que par les médias traditionnels. Si l’information n’était pas présentée dans les médias (journaux, radio et télévision), il y avait de fortes chances pour que vous n’entendiez jamais parler de cette nouvelle. Les médias, et probablement ceux qui les influencent et les financent, dictaient ce qui devait être connu et présenté à l’auditoire. Ce n’était pas toujours de l’information jugée pertinente par les gens, du moins, en comparaison avec certaines informations qui demeuraient dans l’oubli. Les gens n’avaient donc pas le choix de la sélection de nouvelles, c’était aux « grands » de le faire.

Toutefois, l’avènement des réseaux sociaux a amené une nouvelle source d’information. Les gens sont devenus des pourvoyeurs de nouvelles. Une nouvelle parfois bien différente de ce que les médias traditionnels avaient choisi de présenter, comme en fait foi cette étude. Par les médias sociaux, les gens vont faire ressortir des informations qui n’ont pas passé le filtre des médias traditionnels, ou que les médias traditionnels n’ont tout simplement pas sues, et cette information va prendre une visibilité impressionnante aux termes des échanges sur les différents sites et outils sociaux. Que ce soit, à titre d’exemples, une publication d’un lien sur une page personnelle sur Facebook, la publication d’un vidéo sur Youtube, la publication d’images ou d’information sur des sites comme Reddit, Digg ou Deliccious, les moyens sont variés pour transmettre de l’information.

La nouvelle du citoyen rattrapée par le média

Forcés de jongler avec la réalité des médias sociaux et l’avènement d’informations qu’ils n’avaient choisi de présenter, les médias traditionnels n’ont eu d’autres choix que de s’adapter à la situation en reprenant ces informations pour en faire des nouvelles. On voit donc régulièrement des nouvelles qui ont été amenées à susciter un très grand intérêt par la notoriété acquise de cette information sur les médias sociaux. Même que certains médias ont choisi de donner une place aux gens en présentant la nouvelle brute (non reprise par un journaliste) directement sur leur médium. C’est le cas, entre autres, de l’émission « Mon Topo » qui diffuse à la station LCN des clips, des commentaires ou des photos soumis par la population.

Toutefois, il est à considérer que les médias traditionnels ne reprendront pas toujours l’information, pour différentes raisons; le temps ou l’espace de diffusion étant limités, il faut choisir ce qui sera présenté de ce qui sera mis de côté. Également, l’information n’est pas toujours vérifiable, elle ne pourra pas toujours obtenir le sceau de l’approbation des professionnels pour devenir une nouvelle « officielle » dans les médias traditionnels. Sachant que les médias sociaux produisent l’information plus rapidement, il faut aussi se souvenir que tout le monde peut écrire sur le web, et écrire n’importe quoi. Les médias veulent donc conserver leur crédibilité et pour se faire, ils se doivent d’être prudents avec l’information qu’ils traitent.  Comme mentionné sur le blogue de Marin/Gordadze :


Malgré cela, les informations circulant sur les blogs, twitter ect…, n’est pas toujours fiable. C’est pour cela que les gens font toujours plus confiance à la presse, elle symbolise que l’information n’est pas qu’une simple rumeur.


Les sources aux antipodes

C’est connu, les journalistes professionnels protègent leurs sources. Ils en font un devoir et cela est reconnu au même titre qu’un médecin et un avocat protègent l’information discutée entre leurs clients et eux. D’un autre côté, les gens sur les médias sociaux n’ont aucune censure à cet égard, et s’en font un devoir de mentionner leurs sources. En fait, lorsque ce n’est pas les gens eux-mêmes qui mentionnent leurs sources, c’est le logiciel ou le site web qui nous permet d’en retracer l’origine assez facilement. Ce qui est bien dans un sens, car cela permet aux médias traditionnels de rapidement valider l’information et de possiblement la reprendre à leur tour. CBC Radio-Canada a publié leur politique d’utilisation des médias sociaux, ceci explique en quelques lignes leurs critères de validation et le traitement des sources.

Un avenir conjoint

Je crois donc que ces deux types de médias vont demeurer et une certaine cohabitation va s’instaurer. L’un, présente beaucoup d’information très rapidement, parfois non pertinente, parfois non vérifiable, parfois fausse, mais parfois ces informations deviennent des « scoops » qui sont repris par les médias traditionnels. L’autre va continuer de présenter une information vérifiée (il faut quand même faire attention), sélectionnée à travers une multitude de possibilités, parfois en se basant sur l’autre média, mais parfois sur ses propres sources.

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