mercredi 12 décembre 2012

L'avenir du web social dans les forces canadiennes



Pour l’activité E du cours Inf 6107 dans le cadre de ma maîtrise en technologie de l’information, je devais rédiger un essai sur les changements que le web social pourrait apporter à un milieu dans lequel j’évolue ou qui me touche et m’intéresse. Pour ce dernier travail, j’ai choisi comme thème mon domaine de travail, soit les forces canadiennes. Puisque ce domaine est très vaste, je vais surtout focaliser mes propos sur l’Armée et mettre volontairement de côté la Marine et les Forces Aériennes (les forces canadiennes sont divisées en trois éléments; l’armée, la Marine et les Forces Aériennes). Je vais particulièrement étayer mes propos sur le domaine de l’instruction et de la formation militaire. Je vais donc discuter des changements que le web social pourrait apporter à ce milieu, dans trois perspectives de temps; soit un an, cinq ans et vingt ans. En tant que militaire au grade de major, j’évolue dans le domaine de l’instruction depuis deux ans (j’ai également été instructeur de 2003 à 2006), J’ai commandé une compagnie d’instruction pendant une année et je suis présentement chef des normes d’enseignement pour les unités de la province de Québec. Fort de cette expérience, je vais vous présenter mes vues sur l’avenir du web social dans ce milieu.

Avant même de parler de web social, je dois dire que bien que l’informatique soit présente dans toutes les sphères de travail reliées au ministère de la Défense nationale, nous ne sommes pas à la page, pour ne pas dire que nous sommes des dinosaures, et cela dans bien des domaines. La sécurité des l’information étant l’élément maîtresse des décisions du perfectionnement de l’équipement et de la diversité des outils, bien des gadgets ou technologies nous sont interdits. Il faut d’abord préciser que les forces canadiennes ont plusieurs réseaux, dont le réseau DWAN (qui est le réseau de travail de tous les jours des membres du ministère) et d’autres réseaux très sécurisés qui ont des catégories de protection de niveau SECRET ou supérieur (cet essai ne traite pas de ces réseaux). Le réseau DWAN est connecté à Internet, mais le passage se fait à travers un pare-feu sévère, mais je dois dire, qui est devenu plus permissif au cours des dernières années.

À titre d’exemple, à ce jour et à ma connaissance, il n’est pas possible de connecter le réseau DWAN à un réseau sans fil. La raison évoquée par les autorités étant les problèmes de sécurité liés aux réseaux sans fil, ce qui est en partie vrai, mais aussi discutable. Nous avons par contre accès à Internet et à certains réseaux sociaux, dont Facebook. Ce qui est un changement, pour ne pas dire une révolution, par rapport à il y a quelques années. Également, pour ceux qui ont un téléphone intelligent fourni par le ministère (Blackberry), la majorité des applications sont déconnectées, comme l’Internet, la caméra et le Bluetooth. Il faut dire que certaines interdictions ne sont pas nécessairement liées à la sécurité, mais parfois lié au budget attribué à ces articles (connexion internet = $) ou pour empêcher des abus potentiels. Récemment, l’accès aux messages textes a été autorisé, démontrant ainsi une ouverture aux nouvelles technologies. C’est d’ailleurs cette ouverture qui me permet de pouvoir discuter de l’avenir des réseaux sociaux dans les forces canadiennes.

Court terme, d’ici un an

La tendance des dernières années est la création de réseaux sociaux à l’extérieur du réseau informatique du gouvernement et des murs de nos installations (il faut préciser que ce n’est pas tous les militaires qui ont accès au DWAN). Beaucoup d’organisations ont créé des pages Facebook pour rassembler leurs membres à l’extérieur de l’organisation. Cette tendance va en augmentant, car de plus en plus de groupes ou d’organisations militaires parlent de créer leur page Facebook. Sur ces pages, nous pouvons entre autres retrouver des photos d’entraînement, d’activités sportives et d’exercice en campagne. Bien entendu, il s’agit d’information non classifiée et disponible au public. Certaines organisations s’en servent pour donner de l’information sur des activités à venir ou pour donner un compte-rendu d’une activité passée (les résultats d’une activité sportive par exemple). S’ajoute à ce contenu les commentaires des utilisateurs sur ces sujets ou pour discuter de tout et de rien. C’est donc un lieu de rassemblement virtuel pour les membres de la communauté militaire (et pour toute personne qui s’y intéresse).

C’est donc cette tendance que je crois qui sera à la une dans la prochaine année. Outre le processus d’acceptation de la chaîne de commandement afin de garder un contrôle sur le contenu de ces pages qui demande un certain temps, nous allons vivre une augmentation de ces pages autour desquelles se rassemblent de plus en plus la communauté militaire. Il faut savoir que dans le passé, il y a eu des incidents où des militaires n’ont pas utilisé adéquatement le réseau Facebook. À titre d’exemples, de l’information sensible a été transmise sur des pages personnelles Facebook lors d’opérations. Également, certaines personnes, s’affichant ouvertement comme des militaires, ont proféré des menaces). Il y a donc une certaine réticence des instances militaires à ouvrir la porte à ce site de réseau social ou à tout autre site du genre. Par contre, ils ont vite compris qu’il ne pourrait pas l’interdire complètement, car ils ont peu de contrôle sur ce que les militaires font dans leur temps libre. Alors, mieux vaut l’autoriser et le contrôler que de tenter de l’interdire.

Lorsqu’utilisées adéquatement, ces pages de groupe et les pages personnelles offrent une source de transmission d’information additionnelle à leurs membres, elles donnent encore plus de rayonnement à l’organisation et permettent aux gens de se retrouver dans un endroit, moins formel, pour discuter de leurs passions ou de tout et de rien. Les jeunes militaires font partie de la génération des « natifs », ils sont nés avec la présence d’internet, ou du moins, ils étaient très jeunes lors de son avènement. Ils sont branchés, ils sont à la page, il est donc facile pour les autorités militaires de les rejoindre sur leur propre terrain de jeu. Ainsi, l’armée se modernise et rejoint sa jeune communauté. Je suis certain que dans les prochaines années nous verrons la création de nombres de ces pages.

Perspective à moyen terme, dans cinq ans

Outre la prolifération des pages Facebook et des sites web (je n’ai pas parlé des sites web dans la section précédente, mais de plus en plus d’organisations créent leur site web également. Je parle ici de site web purement pour le web, et non pour le réseau du ministère), le milieu de l’instruction sera caractérisé par la modernisation des outils d’instructions et d’évaluation. Entre autres, le bureau du Directeur de l’instruction de l’Armée vient de créer un site web qui rassemble un nombre impressionnant de ressources d’instructions (aide-mémoire, vidéos, documents, etc.) Ce site est toujours à l’état embryonnaire, mais laisse présager des perspectives intéressantes pour le domaine de l’instruction. Ce site est un rassemblement de connaissances, il ne manque qu’une application sociale pour que ce site devienne un rassemblement de références et un site de discussion. Également, le Centre d’instruction du Secteur du Québec de la force terrestre (CI SQFT) a créé un site web, appelé le portail de l’instruction individuelle, qui rassemble encore une fois l’ensemble de la documentation et des références pour les cours. Ce site n’est pas encore accessible sur Internet, seulement sur DWAN, mais le travail pour la transition est en cours.

Comme mentionnés au paragraphe précédent, tous ces projets ont très peu d’impact sur le web social, du moins dans le format actuel. Ils sont des sites de références, mais ne permettent par d’interactions proprement dites. Je crois par contre que ces outils vont être éventuellement améliorés et permettent justement la création de réseaux sociaux. Je vois très bien dans quelques années l’ajout de forum de discussion pour justement aider au partage de connaissances entre instructeurs. La communauté des instructeurs va se rejoindre à la grandeur du Canada et devenir virtuelle. Il n’est pas exclu de penser qu’un moyen de communication plus directe soit ajouté (mur comme sur Facebook, une page comme Twitter, etc.), un tchat en direct finalement.

Au Québec et dans certains autres pays, le milieu scolaire commence à étudier la possibilité d’implémenter les technologies web dans les cours. Certaines écoles exigent que chaque étudiant, ou certains groupes dans une école aient un iPad, cela afin de l’utiliser pour la transmission d’information, de lecture et de devoirs entre les élèves et les professeurs. Ces projets ne se font pas toujours sans réticences, outre l’aspect pédagogique qui est encore discuté, le coût est aussi un facteur important, mais je crois que c’est seulement une question de temps pour que cela se généralise. Pour le moment, ces projets se retrouvent davantage dans des écoles privées. Il s’agit ici de briser certaines barrières et rejoindre la jeunesse étudiante sur leur terrain. Pourquoi ne pas s’adapter à eux et aller chercher leur intérêt en les instruisant dans leur zone de confort, avec des outils à la page?

mardi 4 décembre 2012

Bilan de l'activité B



Pour l’activité B du cours Inf 6107, j’ai choisi comme thème les groupes de musique du Québec. J’ai décidé de créer un site web qui rassemblait de l’information pour aider les groupes de musique. Ce site est davantage destiné aux groupes amateurs, mais il peut tout de même s’avérer utile pour les professionnels. Mon site se trouve à l’adresse suivante.

Même aujourd’hui, malgré toute l’information disponible sur le web, il est encore difficile pour les jeunes groupes de musique de savoir quoi faire et où aller chercher les bons outils pour avancer. J’ai donc voulu les aider en rassemblant un maximum d’information en un seul endroit. Bien entendu, il me restait encore beaucoup de travail à faire sur le site pour qu’il devienne vraiment un outil.

Mon site est composé, outre la page principale, d’un blogue, d’un répertoire de liens, d’un forum, d’une page de commentaires, d’une autre page de liens (pour ceux supportant le site éventuellement) et d’une page pour nous contacter. Dans le blogue, j’ai publié quelques billets (que j’ai par ailleurs écrit pour l’activité C) et j’ai proposé à certains spécialistes du milieu de la musique d’y écrire aussi des billets (à ce stade je n’ai rien reçu de l’extérieur). Dans le répertoire des liens, le but est de rassembler le maximum de liens utiles et des les diviser par catégories, comme les pages de groupes de musique, les pages de producteurs ou agent d’artiste, etc. Le forum quant à lui, est l’endroit idéal pour poser des questions ou pour discuter de tout et de rien. Les autres pages du site servent à interagir avec les visiteurs de façon plus discrète (commentaires, contact et autres liens).

Afin de mousser la visibilité de mon site web, j’ai d’abord fait ajouter un lien, vers ma page, sur le site d’un groupe de musique. J’ai par le fait même ajouté un lien vers leur page sur mon site. Ceci a été le point de départ d’un travail de liaison qui devra se continuer pour agrandir ma visibilité du site. Ensuite, j’ai lié le blogue que j’ai conçu pour l’activité B à mon site web. Un de mes billets parlait justement de mon site. Troisièmement, j’ai ajouté un lien vers Facebook sur ma page principale avec un icône « j’aime » qui permettait aux visiteurs de s’afficher ainsi sur leur mur Facebook. J’ai de plus ajouté un lien vers mon site web sur le mur de ma page personnelle Facebook. J’ai également obtenu que certains amis, pages de groupe de musique et d’un producteur de spectacle publient le lien sur leur mur. Finalement, il m’a été possible d’ajouter des mots clés dans la section « Méta » sur le tableau de bord de gestion de mon site web afin de faciliter la découverte de mon site lors de recherches par mots clés.

Pour ce qui est du rapport sur les statistiques, malheureusement, je devais payer le forfait « premium » pour avoir plus de détails. Entre autres, pour connaître « qui » avaient visité mon site et « quelles » pages avaient été visitées, je devais payer le forfait, ce que je n’ai pas fait. Toutefois, j’ai été en mesure d’avoir les statistiques de base et de voir le nombre de visites par jour. J’ai remarqué que mes courriels envoyés à des amis ainsi que les publications sur Facebook ont été suivis d’une augmentation des visites sur mon site. La tendance a été progressive en ce sens que de plus en plus de gens visitaient ma page. Ma page a reçu le plus de visites en une seule journée le 28 novembre avec 6 visites, pour un total de 32 visites en novembre.





J’ai alors décidé tardivement de lier mon site à Google Analytics. Toutefois, étant donné la courte période de temps, je n’ai obtenu que très peu de données. J’ai malgré tout commencé à avoir des données intéressantes; à savoir le nombre d’internautes qui revenaient, le nombre de pages vues et la langue des internautes.




Ce site n’est qu’à ses débuts, il y a encore trop peu de contenu et je devrai investir beaucoup de temps pour y ajouter de l’information afin de le rendre vraiment intéressant. Il est encore très peu connu, je devrai initier encore beaucoup de bouches à oreilles avant qu’une base de liaison s’établisse et que cette liaison se fasse à l’extérieur de mon réseau d’ami immédiat. Il y encore d’autres activités de « popularisation » que je pourrais faire afin d’augmenter sa visibilité. À titre d’exemple, je pourrais lui créer une page Facebook, un compte Twitter, créer une page sur le site avec des vidéos Youtube (beaucou de gens publient des vidéos de cours, de démonstrations et de trucs du métier sur Youtube). Définitivement, Facebook est une avenue à suivre pour populariser mon site web. Il y a encore beaucoup de travail à faire afin que sa popularisation devienne exponentielle. Par pur plaisir, je crois que je vais continuer d’y investir du temps.

dimanche 2 décembre 2012

Haïti, après le séisme



C’était le 12 janvier 2010, à peine quelques heures après le séisme en Haïti, nous étions déjà aux aguets car il était possible que nous soyons appelé à nous déployer pour aller aider le peuple haïtien. À ce moment, j’étais le chef de cabinet du Commandant du 5e Groupe Brigade mécanisé du Canada. Avant même la fin de la journée, nous avions reçu des ordres de déploiement et un groupe précurseur se préparait à partir. Malheureusement, je ne ferais pas partie de la mission des forces canadiennes pour venir en aide aux haïtiens.

J’ai donc suivi le déroulement de la mission depuis le Canada, comme la majorité des gens. Au retour du contingent, j’ai eu l’occasion de discuter de la mission avec plusieurs personnes. Le point commun des commentaires était sans contredis le manque de ressources internes au pays, tant matérielles qu’humaines, la pauvreté de la population et une structures gouvernementale défaillante. En fait, pour ce dernier point, un collègue m’avait expliqué qu’une majorité de la bonne équipe, le « A » team comme on dirait, avait péri sous les décombres du parlement. Seulement les moins vaillants qui avaient quitté plus tôt leur travail comme à l’habitude avaient survécu. Ce n’est rien pour aider!

Encore aujourd’hui, après presque deux ans, la situation semble très pénible. Malgré toute l’aide que ce peuple a reçu et continu de recevoir, rien ne va. Mais pourquoi est-ce si difficile de s’en sortir dans ce pays? Pourquoi est-ce si difficile de rebâtir un pays? Après tout, d’autres pays ont connu de grandes catastrophes et s’en remettre beaucoup plus vite, les Etats-Unis avec Katrina et le tsunami du Japon en sont de bons exemples En fait, la réponse vient probablement du fait que même avant le séisme il n’y avait pas grand-chose de fonctionnel dans ce pays. Ce peuple est pauvre et beaucoup de gens compétents ont depuis longtemps quitté leur terre natale. L’exode des cerveaux a fait très mal à ce pays.

Il y a beaucoup de choses qui doivent être fait pour sauver ce pays. Jonathan Trudel a d’ailleurs publié dans le magazine l’Actualité un ensemble de seize solutions à mettre en oeuvre pour aider ce pays.  Nous n’en sommes pas encore à une mise en tutelle, mais il y a beaucoup de choses à faire, malgré que la tutelle soit peut-être la solution. Beaucoup de gens étaient contre la présence du régime français, et je ne peux pas dire que j’étais vraiment pour le maintien d’Haïti en une colonie, mais je suis forcé d’admettre que depuis la fin de cette colonie, rien ne va plus. Même pendant l’ère Duvalier la situation n’était guère meilleure.

En fait, je crois malheureusement qu’il faut mettre ce pays en tutelle par les Nations unies jusqu’à ce qu’une structure gouvernemental solide soit rétablie, jusqu’à ce qu’un niveau de sécurité et de qualité de vie acceptable soit atteint. Car pour le moment, malgré une aide imposante de la part de la communauté internationale, lorsque mis entre les mains d’une structure défaillante, c’est une perte de temps et de ressources. C’est seulement mon opinion.

Pour lire davantage sur le sujet, je vous propose de lire les articles que Sophie-Hélène Lebeuf a rassemblé sur son blogue.

samedi 1 décembre 2012

Contenu et activité sur le web



Il est dit sur le cours « Le web social » de la TELUQ que le « contenu » est autant processus que produit. Et quand on parle de web participatif, l’accent est mis sur l’activité plutôt que sur le contenu. C’est donc dire que dans le cadre du web participatif, en prenant un blogue ou une page Facebook par exemple, ce serait l’activité générée sur la page, entre autres le nombre d’interactions et de messages, qui aura préséance sur la qualité de ce qui est écrit. Il est aussi dit sur le cours que « dans la logique de la culture de participation, l’activité compte par elle-même, peu importe le produit ».

Dans ce billet, j’ai veut donner un exemple concret de cette culture en faisant la démonstration de l’importance de l’activité sur le contenu sur un site en particulier. J’ai déjà parlé, dans un récent billet sur les groupes de musique, qu’il existe des sites pour promouvoir les groupes et vendre leurs produits. Dans ce cas-ci, je veux parler du site Reverbnation. Sur ce site, un groupe de musique a la possibilité de se créer une page de groupe, d’y insérer des photos, des vidéos et des fichiers audio (ses chansons par exemple). Le groupe a aussi la possibilité de vendre ses produits comme ses chansons et des produits dérivés tels que des t-shirts. Il peut produire un dossier de presse électronique et le transmettre à des producteurs, gérants d’artiste et salles de spectacles qui sont aussi inscrits sur le site. Il peut aussi le transmettre à l’extérieur du site. Ce site est donc un rassemblement de la communauté musicale, et cela, à la grandeur de la planète.

Sur le site, il existe un système de palmarès qui permet de classer les groupes du premier au dernier en fonction de leur style musical et de leur lieu géographique. Ce système de classement est basé sur l’activité du groupe sur le site, et non sur la popularité du groupe en dehors du site ou la qualité de ses chansons. Bien entendu, un groupe très populaire « dans la vraie vie » a déjà une longueur d’avance sur les autres, car ses fans pourront générer de l’activité sur sa page. Donc, plus un groupe génère d’activités sur sa page, plus il reçoit des courriels, des commentaires, fait des ventes, plus il sera prisé dans le classement par rapport à un autre groupe qui lui n’aura pas ou très peu d’activités.

Voici un exemple concret; le groupe Jack Herer, un groupe rock de Québec se classe dans sa catégorie rock, 3e dans la ville de Québec, 178e au Canada, 2 939e au niveau mondial, et 20 906e au nouveau mondial toutes catégories confondu. Le classement national du groupe est quand même intéressant (178e), pourtant ce groupe n’est pas connu. Il surpasse même des artistes connus par exemple Sass Jordan, Grimskunk et Alannah Myles. Ce qui démontre bien que ce classement n’est pas basé sur le contenu, mais bien sur l’activité générée.

Autre exemple encore plus frappant, le chanteur Danger Vain se retrouve en 11e position au nouveau national, il surpasse le groupe Simple Plan. Ce qui en dit long sur l’évaluation du classement! Quel est son secret, vous demanderez? La génération d’activité en contactant d’autres profils d’utilisateur du site, en devenant fan et en écrivant des commentaires sur d’autres pages. Tout cela en espérant recevoir un retour d’ascenseur, ce qui se produit dans la majorité des cas. Ajouté à cela le fait que vous pouvez synchroniser vos pages Facebbok, myspace et Twitter à votre page Reverbnation. Donc, lorsque vous générez de l’activité sur ces pages également, vous augmentez votre activité globale.

Bien que cela nécessite du temps pour créer cette activité, plusieurs n’hésiteront pas à y mettre le temps et ainsi s’élever à un niveau qui autrement n’aurait pu atteindre. Cela donne une représentation qui paraît bien dans un dossier de presse, en prenant l’exemple de ce site, mais qui fausse la réalité. Toutefois, cela démontre tout de même aux instances musicales que le groupe travaille fort, qu’il a un certain potentiel et qu’il est prêt à mettre les bouchers doubles pour arriver au succès.

Le code d’éthique des hackers



Récemment, j’ai suivi un cours sur la sécurité des réseaux informatiques, il s’agit d’un cours de la TELUQ dans le cadre de ma maîtrise en technologie de l’information. Un cours très utile qui m’a permis d’en apprendre davantage sur les risques reliés à l’utilisation de réseaux informatiques, en particulier sur les réseaux sans fil. Un des éléments du cours consistait à comprendre la distinction entre le hacker et le cracker. C’est assez simple à distinguer en soi.

Hacker ou cracker?

Le hacker, en termes de sécurité informatique est défini dans Wikipédia comme «une personne qui montre une passion pour la compréhension du fonctionnement intime des systèmes, ordinateurs et réseaux informatiques en particulier. En sécurité informatique, un hacker est un spécialiste dans la maîtrise de la sécurité informatique et donc des moyens de déjouer cette sécurité. Certains d'entre eux utilisent ce savoir-faire dans un cadre légal et d'autres l'utilisent hors la loi ». Le hacker est maître à déceler les failles informatiques. Il pourrait par exemple déceler les failles du nouveau système d’exploitation Windows 8 et publier ses découvertes sur des blogues ou forums, et même en aviser Microsoft. Ils vont aussi parfois créer des logiciels qui permettront d’obtenir l’accès à des logiciels gratuitement (ceci fait partie de leur philosophie et code d’éthique, nous y reviendrons), c’est à ce moment qu’ils deviennent hors-la-loi.

Le cracker, quant à lui, est le pirate informatique qui cherchera à déjouer les protections informatiques, comme le hacker, mais celui-ci les utilisera dans un but mal intentionné.  Le cracker va non seulement déjouer les protections informatiques et déceler les failles dans la sécurité, il cherchera à les exploiter. Une fois infiltré dans le système, il pourrait par exemple voler, détruire ou modifier de l’information. Il y a donc l’aspect malicieux derrière le cracker, contrairement au hacker, qui lui répondra à un certain code.

Le code

La communauté des hackers s’est dotée d’un code d’éthique qui définit leurs valeurs. Il s’agit d’une liste de règles qui dicte leur philosophie et leur conduite, en voici donc les principes :


L’accès aux outils qui permettent de comprendre le fonctionnement du monde devrait être total et illimité.


On fait appel ici au fait qu’Internet renferme une quantité incalculable d’information et que cette information devrait accessible à tous. Il y a un aspect philosophique à ce principe dans le sens où on cherche à rendre accessible l’ensemble des connaissances  humaines à tout le monde. Les hackers vont donc s’investir à rendre accessible ses connaissances en déjouant les protections d’accès de certaines institutions pour en libérer le contenu.


 Toute information devrait être libre et gratuite.


Ce principe est lié étroitement au précédent. Un bon exemple est sans aucun doute Wikipédia, qui comme en fait allusion Carlos Tremblay dans son blogue, par la grandeur de son contenu gratuit, rend obsolète les fameuses encyclopédies payantes du passé comme Encarta et Britannica. Aujourd’hui, peu importe ce que vous recherchez, vous n’avez qu’à taper quelques mots clés sur un moteur de recherche et vous trouverez en peu de temps les informations voulues. Presque tout est devenu accessible aujourd’hui sur le net. Bien des sites offrent gratuitement l’information. Ils se disent probablement « mieux vaut le donner gratuitement et obtenir notre financement autrement, car aux fins du compte, quelqu’un va trouver le moyen d’outrepasser nos protections pour le dévoiler ».


Méfiez-vous de l’autorité et faites la promotion de la décentralisation.


Dans la culture des hackers, on met l’accent sur l’individu plutôt que les organisations. C’est en quelque sorte David contre Goliath; le petit hacker qui s’en prend à une grande société en perçant leurs sécurités. C’est donc que l’on voit les sociétés, les organisations comme des cibles, pour ne pas dire ennemis, et que cette petite communauté de hacker travail « ensemble » contre eux, bien que chaque hacker travaille généralement de façon autonome.

Les hackers devraient être évalués par leurs actions et non par des critères factices comme les diplômes, l’âge, l’origine ethnique ou la position hiérarchique

Ce principe s’explique par lui-même, il y a peu de choses à en redire. Donc, peu importe le diplôme encadré sur votre mur, votre âge ou toutes autres caractéristiques qui vous définies dans la société, c’est vos actions concrètes comme hacker qui permettront de constater de votre compétence.


Vous pouvez créer de l’art et de la beauté avec un ordinateur.


L’ordinateur offre aujourd’hui des outils qui permettent de créer des produits incroyables, et cela même si vous n’avez de grandes connaissances des logiciels. Des logiciels d’imagerie et des applications audio ou vidéo sont des exemples d’outils qu’une personne peut maintenant utiliser et créés à partir de rien ou d’un document existant. Bien entendu, ces outils sont disponibles à tous et les hackers savent s’en servir également.


Les ordinateurs peuvent améliorer vos vies.


Difficile de se priver de cette ressource incroyable, n’est-ce pas? Cela fait partie de nos vies et j’imagine mal ma vie, personnellement, sans eux. Le site answers.com offre justement une réponse intéressante à la question « Pourquoi les ordinateurs sont importants dans le monde? »


Comme la lampe d’Aladin, l’ordinateur peut vous obéir au doigt et à l’œil.


Le hacker, par principe, cherche a déjoué les protections et accédé à tout ce qui se trouve sur le web. Ainsi, il devient maître du contenu. Son but est donc d’enlever les barrières et être en mesure de faire ce qu’il veut.

La communauté des hackers s’est dotée de ce code. Évidemment, cela laisse libre cours à l’interprétation et aux transgressions. Toutefois, un comportement inopportun ne sera pas nécessairement toléré dans la communauté des hackers, comme en fait foi ce texte de Cyberpunk project.

Les hackers servent l’ensemble de la communauté informatique dans le sens où ils permettent l’accès à du contenu autrefois protégé ou payant. Bien que la communauté générale ne soit au même niveau de compétence et quelle n’a pas de « code » d’éthique proprement dit, lorsqu’elle en profite, elle cautionne de facto leurs agissements. Dans ce sens, cela « fait l’affaire » de la communauté générale d’avoir un petit groupe de spécialistes qui travaillent pour eux, et qui en plus s’est doté d’un code d’éthique. Cela permet de dire que l’on cautionne un groupe qui a « des valeurs » et qu’on peut donc se permettre de respecter.